• inouïe, tant elle imprègne le souvenir comme une ritournelle, sourde. Quelque chose qui résonne en soi, s'étend insidieusement, gangrène.


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    La nuit tombe, le ciel rouge à l'horizon. Je ne suis pas triste de partir. Il y a quelque chose, comme une secousse, un fourmillement interne. Quelque chose de très enfoui qui se fait doucement entendre et qui veut rejoindre la surface, s'exposer, s'illuminer.

    La voiture défile et je ne pense qu'à ça. Le temps a quelque peu étiolé le souvenir qui se fait maintenant trouble. Une peinture défraîchie dont on distingue mal les contours.

    Ils me parlent, je n'entends rien. Je flotte.


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  • Qu'est-ce qui, en son tréfonds cérébral sait glorifier ce qui, très objectivement, tenait lieu de routine anecdotique ? Se conforter dans le souvenir tronqué, le meilleur antérieur face au présent incertain. Comme pour conjurer cette peur du vide. J'en reviens indéfiniment au vide.


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    La douleur cérébrale peut être vive, l’évitement par le plaisir est une technique. L’immédiat, un gouffre de futilités.

    Stimuler sa sensibilité afin de leurrer sa conscience qui pense, trop.

    Obéir à ce schème déroge le sens même de la futilité. Se gorger de superflus, s’étouffer avec, devient une nécessité. Le vide est vertigineux, terrifiant, angoissant.

    Il y a dans l’art, plus précisément dans l’intention de donner corps à l’immatériel, le désir (conscient ou non) d’abroger ce sentiment de vide. Si ce n’est apprivoiser cette douleur en la sublimant.

    Si l’art induit l’idée de beauté universelle qui résonne en tout un chacun, c’est qu'elle fait écho à ce quelque chose d’encore plus universel que la beauté.


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    Avant tout, il y a la représentation de soi que l’on souhaite véhiculer d’une certaine manière. S’ajoutent quelques artifices ci et là. Et la satisfaction point au travers le reflet d’un miroir, mieux au travers l’oeil extérieur.

    C’en devient passionnant lorsque l’autre s’est fait berner par l’image qu’on lui sert. Alors on se convainc d’être ce que l’on paraît. Jusqu’au jour, où.
     
    Le désir naît à partir d’un nouveau fantasme. L’inverse est tout aussi vrai.
     
    Ceci dit, le résultat reste identique : dès lors qu’il y a projection,  il y a possibilité d’acte. Généralement, le possible se concrétise quoiqu’on en dise. L’Homme est variablement narcissique, CQFD.
     
    Sauf que, c’est le revirement de ce désir qui m’intrigue. Ce moment où on tourne en rond.  À la recherche d’un soi antérieur dont on s’est dépossédé  par nécessité d’expérimentation.
     
    Cet état antérieur qui, avec un certain recul s’avère être le plus fidèle à soi.
     
    Même s’il se situe foutrement loin de ce que l’on pensait être. Marrant, original, excentrique. Qu’il nous envoie un grand coup de godillot dans la face, de sa banalité consternante.
     
    Après tout, qui souhaiterait être un quidam contrit de conformisme quand on se rêve tous, autre. Brillant, pétillant, étincelant.
     
    Où se situe le point de vacillement entre la relation approximativement saine que l’on entretien avec son image – et ses mutations conscientes ou non – et la quête de l’ hypothétique espoir qui saurait raviver le passé par l’image ?

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