• Le revirement du désir. Ou tenter de rattraper le temps par l’image.

     

    Avant tout, il y a la représentation de soi que l’on souhaite véhiculer d’une certaine manière. S’ajoutent quelques artifices ci et là. Et la satisfaction point au travers le reflet d’un miroir, mieux au travers l’oeil extérieur.

    C’en devient passionnant lorsque l’autre s’est fait berner par l’image qu’on lui sert. Alors on se convainc d’être ce que l’on paraît. Jusqu’au jour, où.
     
    Le désir naît à partir d’un nouveau fantasme. L’inverse est tout aussi vrai.
     
    Ceci dit, le résultat reste identique : dès lors qu’il y a projection,  il y a possibilité d’acte. Généralement, le possible se concrétise quoiqu’on en dise. L’Homme est variablement narcissique, CQFD.
     
    Sauf que, c’est le revirement de ce désir qui m’intrigue. Ce moment où on tourne en rond.  À la recherche d’un soi antérieur dont on s’est dépossédé  par nécessité d’expérimentation.
     
    Cet état antérieur qui, avec un certain recul s’avère être le plus fidèle à soi.
     
    Même s’il se situe foutrement loin de ce que l’on pensait être. Marrant, original, excentrique. Qu’il nous envoie un grand coup de godillot dans la face, de sa banalité consternante.
     
    Après tout, qui souhaiterait être un quidam contrit de conformisme quand on se rêve tous, autre. Brillant, pétillant, étincelant.
     
    Où se situe le point de vacillement entre la relation approximativement saine que l’on entretien avec son image – et ses mutations conscientes ou non – et la quête de l’ hypothétique espoir qui saurait raviver le passé par l’image ?

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