• #13

     

    La parents, la petite soeur-enfant. Un aéroport vitré, tout juste sortis de l'avion. Statiques et muets devant le paysage blanc qui s'offre à nos yeux émerveillés de l'autre côté de la vitre. "Voilà, c'est chez moi, ça fait bizarre de le dire mais c'est ici chez moi désormais". Je précise que la neige est arrivée bien plus tôt que prévu et leur demande s'ils sont bien équipés. À l'extérieur, il ne fait pas froid, je pense "tant mieux". C'est beau, silencieux. Nous avançons en trainant nos valises dans la neige et au fur et à mesure de notre avancée, on distingue le paysage enfoui sous le blanc. Un peu plus loin, deux ou trois petites filles aux boucles blondes et à l'air malsain jouent autour d'une table de jardin en bois. J'interagis avec l'une d'elle mais j'ai oublié la teneur de nos échanges. Nous regagnons la maison, le soleil apparaît, la neige fond et laisse se dévoiler de vastes étendues vertes. La parentalité s'affaire à l'intérieur. Lisou patiente sagement sur la terrasse. Maman lui apporte son repas. L'odieuse gamine réapparaît et plonge sa main sale dans l'assiette en malaxant brutalement les frites tout en ricanant. Excédée par ce comportement insensé, je l'attrape par le col et la traine jusqu'à sa maison, pour expliquer - en anglais - à ses parents qu'elle est odieuse et malpolie et que jouer avec les frites des autres, qui plus est quand on a les mains sales, ça ne se fait pas.


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  • #12

     

    La nuit, la neige. L'oncle-requin est inquiet pour son fils embrigadé dans une sombre affaire de secte. Il vient chercher mon père et lui raconte son désarroi. Empathique, papa est déterminé à l'aider. Il dit que dans ce cas extrême la meilleure solution est encore de faire justice soi-même. Je ne suis pas d'accord. Dans le soir très froid, je le vois au loin abattre un homme à coup de hache. Ensuite, ses yeux sont vitreux, vides, son geste l'a anéanti mais maintient qu'il n'avait pas le choix. Je le conduit à la maison en lui demandant s'il a pris soin d'au moins porter des gants, il répond qu'il n'a pensé à rien. Ensuite, l'enquête est ouverte, c'est long, angoisse. La femme de l'oncle-requin, qui a disparu au moment du meurtre, est dans la ligne de mire de la police. Plus tard, un repas de famille. L'oncle-qui-est-mort est attablé avec nous et tout le monde a l'air de trouver ça normal. Ellipse. La famille, toujours, et mon Chigou qui me suit partout, frétillant. J'ouvre la porte du sas d'entrée et là, gît un chien marron et blanc, agonisant. J'appelle maman pour qu'elle prévienne un vétérinaire en urgence. Quand je reviens auprès de lui, il est trop tard.

     

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  • #11

     

    Une arène intérieure et intimiste au milieu de laquelle apparaît Victoria Legrand dans une obscurité baignée de lumière bleue. Marie m’accompagne, nous sommes au premier rang et à une personne près, Alex Scally. Les premières sonorités de Walk in the Park retentissent, sa voix démarre et vacille. La musique s’arrête, elle quitte la scène. J’écoute la conversation entre Alex et mon voisin direct, je comprends qu’il vient de divorcer de Victoria et que, la regarder chanter lui est atrocement douloureux. Mais il dit qu’il continuera Beach House, quoiqu’il en soit. Son visage dépeint une tristesse infinie. Victoria réapparaît sur la scène pour entonner Lemonade, la cover de Gucci Mane. J’ai des frissons. Deux femmes noires discutent bruyamment derrière nous. Marie me tapote sur l’épaule pour prévenir qu’une d’elles vient de coller son chewing gum dans le col de mon manteau. Je me tourne vers elle pour lui demander si elle a perdu quelque chose et d’un geste appuyé, je lui rend sa pâte collante. À la fin du show, quand les lumières se ravivent et que la scène a été désertée, je me dirige vers les deux femmes et leur fait la bise, sans rancune. On descend de grands escaliers métalliques, le vide est sous nos pieds. Le dernier étage est mouvant comme une vieille passerelle avec des marches verticales, mouvantes elles aussi, j’appréhende. Le rez-de-chaussée gagné, il nous faut récupérer nos affaires au vestiaire. Marie dit qu’elle n’a plus un rond, qu’elle a payé 99 euros un truc à Lisa et qu’il ne lui reste rien. Lisa est là, elle cherche quelques pièces dans son porte-monnaie, elles s’éloignent. J’attends. Près de moi, un grand escalier en marbre avec une immense rambarde en bois massif sur lequel est accoudée Elsa de PBLV. Je la salue et échange quelques mots avec elle. Elle est infiniment triste.


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  • #10

    Errances chez & Other Stories, les résultats d’un tirage au sort insensé est sur le point d’être annoncé. Ils nomment un jeune homme avant de lui retirer le prix et d’annoncer mon nom. Jubilation. 250 000 euros, un voyage autour du monde avec une styliste-vedette et un article au choix offert. Je parcours tout le magasin pendant de longues heures sans parvenir à faire un choix. Maman me demande comment je compte dépenser les 250 000 euros, je lui réponds sur un ton badin que je vais tout claquer en fringues. Elle fait les gros yeux. Les étapes du voyage se feront à Sydney, Dubaï et la Grèce. Ça implique être médiatiquement exposée mais je fais un effort de tolérance. Il fait nuit, je tente de joindre Ixe par chat. J’ai accès à ses photos d’enfance que j’épluche méticuleusement. Il me dit que sa mère va subir une mastectomie. Je lui réponds que je sais ce qu’ils traversent, ma mère aussi, le cancer. Il ne poursuit pas la conversation bien qu’il soit toujours en ligne. Ça me rend dingue. Puis, Sydney. Un bord de plage, nous sommes trois ou quatre, dont Fia et B1,  nous déambulons dans un sentier creusé entre des rochers. Une fille que je ne connais pas me montre une peinture sur une des parois, représentant un flacon de monoï. Elle trouve ça super beau et m’explique qu’elle veut se le faire tatouer sur le thorax. La mer est de plus en plus agitée, les vagues de plus en plus hautes tentent de nous avaler. Les autres veulent poursuivre l'exploration, je refuse, il faut faire demi-tour. Fia m’aide à remonter à la surface, difficilement. Plus tard, nous sommes des nains dans un square. Je me sens triste et ne veux pas suivre le groupe. Strunz vient me demander si je suis amoureuse, je lui mens. Elle réponds qu’il va revenir et puis s’en va.


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  • #9

    Déambulation matinale et solitaire dans les rues d’une ville qui s’apparente à San Francisco. Ambiance relax et solaire. Je croise mes parents, il est bientôt midi, j’ai faim. Je continue la promenade à leur côtés et tente de joindre Noune par téléphone, en vain. Il dort. Ça m’énerve, je le traque. Rien. Nous arrivons devant une rue très en pente et très vallonnée, c’est beau. J’ai très faim et propose qu’on fasse demi-tour, j’y reviendrai plus tard avec Noune. La maison s’apparente à celle de mon enfance, impasse de la lanterne. Un couple de personnes âgées discute avec mon père, ils ont un chien qui ressemble au mien, les deux sont blancs. Ils jouent gentiment puis l’un attaque l’autre. Je les sépare. Kine me demande si je veux me baigner. J’ouvre la porte qui donne sur l’arrière cour : le jardin est une immense piscine naturelle. L’eau est très bleu clair, rassurante de prime abord, pourtant je n’ose pas m’y baigner. Je reste sur le patio à caresser mon chien, son altérité hystérique réapparaît et tente à nouveau de le croquer.


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