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    Lorsque je rentre au bercail, c’est toujours avec la même idée derrière la tête. Huit ans, le même scénario. Et puis en réalité, rien. Le vide, le silence, l’absence. Jamais rien.

    Alors je fuis, loin, de plus en plus loin d’ailleurs. Histoire d’oublier, de passer enfin à autre chose. Alors je vis, je ris, j’embrasse, je fais l’amour, j’essaie d’effacer ce souvenir persistant.
     
    Huit ans et c’est toujours là, tenace. L’espoir et le désir intacts, malgré la vie, malgré l’espace, malgré le vide, le silence, l’absence.
     
    Cette fois, j'ai tellement cru que ça serait différent. Parce que j'ai tendu la main et qu'il l'a effleurée.
     
    D'ailleurs cette fois, c'est peut-être même encore pire.
     

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  • Une lueur lointaine qui peine à s’évanouir dans le néant.

    J’ai beau insister et souffler dessus de toutes mes forces, on la voit poindre à l’horizon, fébrile.

     


     



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  • Les débuts d’années m’ont toujours fait grincer des dents. Certes, un répit non négligeable s’installe doucement après le tourbillon des fêtes, mais voilà, j’aime pas Janvier. 

    Peut-être parce que je fais partie des impatients qui veulent tout, tout de suite, entrer dans le vif du sujet, arrêter de tourner autour du pot. 

    J’aime pas la lenteur, ni les situations stagnantes.

    Celles qui obligent à une certaine introspection, digérer les évènements avant d’agir posément. Non. J’aime agir avec fougue, passion, n’importe comment. 

    On m’avait dit, tu vas voir, après la merdeuse deux mille quatorze, le rayonnement deux mille quinze. 

    Ben, j’attends. Dans les limbes, j’attends.


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  • À quatre heures du matin, l’air n’était même pas froid. La lueur des lampadaires filtrait une bruine infime, la rue était pour une fois, calme.

    Le taxi a traversé une Londres presque endormie. Brick Lane, Great Eastern Street, Clerkenwell Road, Holborn, New Oxford Street, Leicester Square, Picadilly Circus, Regent Street, Sloane Square, Victoria & Albert Museum, Hyde Park… j’ai pu formuler mes adieux à chacun d’eux, à chaque souvenir désormais ancré en ces lieux qui m’étaient alors de parfaits inconnus il y a de ça à peine quelques mois.

    La radio locale entonnait une playlist de circonstances en cette période de fêtes, ambiance très Love Actually.

    Les anglais sont super forts en esprit de Noël et j’ignore si c’est grâce à cette atmosphère si particulièrement douce, mais j’ai complètement occulté toute cette succession de moments merdeux qu’à su offrir deux mille quatorze, pour ne garder que le meilleur. 




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  • L’heure du bilan s’amorce et dans quelques semaines, la France. Depuis que la date de départ a été programmée, je commence tout juste à apprécier Londres. Parce qu’il va falloir lui dire adieu, parce que je sais que je ne la reverrai pas. Et parce qu’une page se tourne.
     
    À croire qu’il faut se sentir délié, libre, pour pleinement profiter de ce qui s’offre.
     
    Quelques semaines plus tôt, je n’aurais jamais cru dire ça, mais voilà, je suis un peu triste de partir. 
     
    La vérité, c’est que j’ai la trouille.

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