Premier septembre. Depuis le temps que je l'attends celui-là.
Marre de l'été, marre de la chaleur, préfère l'automne quand il arrive à pas délicats et qu'il dépose ses bagages sur le pas de la porte.

Il reste à présent, quelques petits jours (vingt-sept précisément) avant de reprendre les choses sérieuses. Avant de mettre les pieds sur ce nouveau sentier dont on ne sait trop vers où il mène.

Une chose est sûre, c'est que suis contente de laisser la fac derrière moi et tous les autres : l'étudiant, olive, l'amoureux, les kamasutraniens, le poisson, le garde du corps, la maman de Benjamin...  

Enfin, toujours est-il qu'on sait ce que l'on perd, mais pas ce que l'on trouve et ça flanque un peu la trouille.

Mais aujourd'hui, je n'ai pas envie de me préoccuper de tout ça. Encore une fois, je vais me glisser dans un lac de futilités.

C'est bien plus abrutissant que celui de la paranoia (je le connais bien trop celui-là).

Oui, donc, le lac des futilités. Ce dernier permet de faire le vide de tout ce qui peut miner le moral. Donne l'envie de dépenser ces sous dans des choses qui ne sont absolument pas indispensables mais qui génèrent une sorte d'euphorie, presque comme un orgasme à la simple possession du dit-objet (oui, j'ai dit orgasme).

C'est un peu comme acheter de l'amour. Une manière détournée et illusoire d'en recevoir.

Et puis ça fait oublier le reste, le pas beau, le sale, en attendant.