• J'aime quand le ciel est triste, ça rend nostalgique et crée une douce ambiance aux parfums poétiques. Monsieur Orage a grondé Mme Ciel aujourd'hui. Et moi, j'étais enchantée sous mon parapluie !

    Alors tant pis pour mes pieds tongués et ma jupe submergés. J'adore me sentir un peu comme Mimi Cracra.

    Ça a dessiné un joli arc-en-ciel dans cette journée qui ressemblait un peu trop à toutes les autres passées. Comme quoi il en faut vraiment peu.

    Qui plus est, le costume-cravate d'hier n'est pas venu travailler à l'agence aujourd'hui. *soupir* (Serait-ce un sentiment de déception qui hurle au fond de moi ??????!!!!) *Hem reprenons-nous jeune fille*

    Les autres choses sympas de la journée : J'ai pu marcher pieds nus au bureau, ai parlé à un chinois au téléphone, reçu un appel clandestin de D, Ai croisé un gros Dark dans le métro (j'espère que ça n'était qu'un sosie).


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  • Matinée maussade aux couleurs pâlies par un ciel au bord des larmes. Le marchand de sable n'est pas passé la nuit dernière et m'a laissée, seule et boudée des belles chimères.

    Derrière mon bureau de standardiste, j'ai collé une étiquette "sourire" sur ma figure tristounette minée par les blanches heures lunaires.

    La tête complètement à l'envers, j'ai souhaité tout bas mais très fort que mes supérieurs hiérarchiques fassent l'impasse sur mes erreurs de standardiste novice, car aujourd'hui la formation étant terminée, j'ai du me débrouiller seule.

    A midi, un jeune cadre de la société dans laquelle je travaille, m'a gentiment proposé de manger avec lui au restau. Je pensais, en acceptant, à mon casse-croûte qui dormait dans mon sac. Tant pis pour lui.

    Je ne sais pas si c'est le fait de rester des heures à me morfondre devant le standard qui fait démanger en moi une once de sociabilité, mais j'éprouve un besoin étrange de parler de tout et rien à n'importe qui.

    D'ordinaire, je suis amplement satisfaite par ces longs tête-à-tête avec ma musique. Paraît que travailler développe une certaine sociabilité. Allez savoir.

    Revenons-en à ce cher jeune cadre : vingt-cinq ans et plutôt mignon, ce qui ne gâche rien. J'ai donc traîné ma tenue de jeune mi-chiffon mi-débraillée dans un restau chinois en compagnie d'un costume-cravate plutôt sympa.

    Les quelques palabres échangées furent bien timides. Faut me pardonner je ne suis qu'une débutante en matière de sociabilité.

    Qui plus est, ce garçon est le genre de personne qui détourne son regard lorsqu'il parle ou que l'on s'adresse à lui. Ce genre de situation a le don de me mettre mal à l'aise. On ne sait jamais comment interprêter cette fuite de regard : "Est-ce un obsédé sexuel, un grand timide ou un hypocryte ?".

    Dans cette situation précise, je ne saurais l'interpréter.

    Du coup, quand on me met mal à l'aise je ne sais parler qu'en mode onomatopées ridicules. *Horrible*

    J'ai donc préférer savourer le silence en même temps que mon porc au caramel.

    Par ailleurs, je n'ai peut-être pas beaucoup parlé durant le repas, mais dans ma tête ça grouillait. Je me suis mise à repenser à une idée, certes idiote néanmoins amusante, qui consiste à associer le comportement alimentaire au comportement sexuel.

    Pas que je sois une vipère lubrique, mais l'espace d'un instant cette idée m'a fait sourire et je me suis donc amusée à détailler le bougre.

    L'oeil témoin a donc relevé : 

    1- Il aime manger (ça paraît peut-être évident, mais pas tout le monde aime se faire plaisir en mangeant)
    2- Il commande toujours la même chose au chinois (n'aime pas le changement ou en a peur)
    3- repas en trois actes : entrée, plat, dessert (ça veut dire ce que ça veut dire...)
    4- ni très rapide, ni lent à manger même si pressé par le temps (le temps de la pause déjeuner n'étant pas illlimité)
    5- mange proprement mais sans chichis
    6- même si sa glace est recouverte de caramel et qu'il n'aime pas ça, il la mange quand même.
    Bien que ce petit jeu perso m'ait bien amusée, j'ai tout de suite stoppé l'affaire quand j'ai commencé à me comparer à lui. *oups*


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  • Premiers jours de boulot un peu brouillons... pas facile de gérer à la fois le standard, le courrier et l'accueil surtout quand on y connait rien.

    Le mois d'août étant assez calme à cause des multiples départs en vacances, les appels se font rares mais il faut rester malgré tout alerte même si l'ennui est pesant.

    Rester statique huit heures par jour c'est fatiguant bien que l'on pense facilement le contraire !

    Pour me consoler de ces interminables journée de chaleur et d'ennui intenses me suis offert Téléphone " L'essentiel" et Cure "Pornography". *Gnnniii*

    L'envie ultime du moment : peinarde, les doigts de pieds en éventail, avachie sur un bon matelas, goûtant à la fraîcheur humide des nuits d'orages, ma musique en fond et les rêves au plafond.


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  • Il m'a emmenée dans un appartement sordide au beau milieu d'un quartier sombre.

    Baignés tous les deux, rien que lui et moi dans une obscurité pesante, dans ces pièces aux allures de vieille marâtre aigrie.

    Un froid et long silence nous séparait. Je n'osais plus rien.

    Je regardais ce très fond où je m'étais jetée à corps et âme perdus, me maudissant de n'avoir écouté les voies de la raison.

    J'avais tellement choyé son image, et rêvé ce moment où je le reverrais.

    A l'intérieur de moi, un ouragan glacial se déchaînait, me tétanisant sur place. Je priais très fort à qui veuille bien l'entendre que ce cauchemar cesse.

    Bercés dans cette lugubre ambiance, il se leva de ce fauteuil dans lequel il était resté longuement à me regarder, puis s'approcha de moi à pas de velours.

    Je déliais mes talons du sol pour m'assoir sur une chaise et garder mon sang froid.

    Derrière moi, il caressait lentement mes épaules. Je pouvais voir son reflet dans le mirroir qui me faisait face.

    Ses mains, de plus en plus insistantes, descendaient sur ma poitrine. Je ne disais rien. Incapable de ressentir ce qu'au fond de moi je désirais.

    A cet instant, il n'y avait plus de temps, plus de pensées qui me traversaient, plus de désir, plus de dégoût, plus rien... le néant le plus total.

    Je voyais juste ce qu'il faisait de moi à travers ce que le mirroir me dévoilait.

    J'ai du me lever, la tête complètement engourdie, et là, immobile je restais nue le laissant s'abreuver de ma faiblesse. Il l'aspirait violemment en mordant douloureusement ma peau.

    Je n'ai pas su m'en aller. Mais il m'en a prié. Avant qu'il ne s'empare totalement de moi.

    Je n'ai pas su pleurer.

    Une fois rhabillée, j'ai descendu les escaliers de ces souvenirs douloureux le laissant me dire adieu.

    Sans me retourner.


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  • C'est à cause de B., une fille collante néanmoins sympathique, avec qui je n'ai rien en commun si ce n'est une année de terminale dans la même classe.

    Croisée à plusieurs reprises dans les couloirs de la fac (et maintes tentatives d'évitement de Mlle Glue 1ère en sa catégorie), cette dernière persiste et signe en me gratifiant de "super copine" et en m'invitant au mariage de sa soeur que j'ai du apercevoir dans ma vie deux fois à tout casser. Bref.

    Ca n'est pas tellement ce que j'appelle une relation amicale profonde, mais en même temps je n'ai pas envie d'envoyer ballader B., simplement sous prétexte que nos relations ne pourront jamais s'approfondir... 

    Le Mariage. Voilà d'où est née cette nostalgie qui a envahi mes songes.

    La cérémonie sera célébrée dans une cathédrale ou plutôt dans la cathédrale où certains souvenirs noirs sont enfouis.

    De ce malaise que j'ai ressentit en découvrant le faire-part sont réapparues toutes ces images qui ont pourris mon coeur à un moment donné.

    Je ne sais pas si j'aurais le courage d'assister à leur union, si j'aurais le cran d'affronter mes démons.


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