Cela fait plus d'un an que La Tente Rouge était sur ma liste de lecture. J'en avais entendu vaguement parlé, et quelque chose m'attirait sans définir ce que c'était. Je me doutais que ça touchait à la notion des cercles de femmes, qui m'intéressait déjà bien avant d'en créer. Pour autant, je sentais qu'il s'agissait d'autre chose.

Cela dit, à chaque fois que je m'apprêtais à l'acheter, j'entendais : "Pas maintenant". Sans chercher plus loin, j'ai respecté ce sentiment.

C'est un an plus tard où, saturée de "lectures pratiques"que l'envie de revenir aux romans s'est fait sentir. Et c'est La Tente Rouge qui, dans mon esprit, s'est invité spontanément : c'était le moment sans que je ne puisse l'expliquer. Ainsi, j'embarquais dans le fabuleux destin de Dina.

Bien que la scène prenne vie au temps de la Bible, l'enseignement que nous porte La Tente Rouge est intemporel : les liens familiaux, les rituels lunaires, la sororité, l'amour, les blessures du coeur, l'aventure et la mort. 

Voilà un roman qui nous sert la beauté de la vie au menu, dans ses mets les plus surprenants ! Et bien oui : lorsque nous focalisons sur le caractère dramatique d'une situation, nous sommes parfois loin d'imaginer la portée positive que cet élément — sur un plan plus large — peut nous apporter ! 

Ce qui m'a d'abord fait gentiment sourire, c'est d'y retrouver les contours d'une Sorcière que je n'imaginais pas retrouver là ! Mais aussi ceux du menuisier (bon, là c'est très personnel). Mais ce qui m'a vraiment (mais quand je dis vraiment, c'est VRAIMENT) saisie d'émotions c'est d'y retrouver l'évocation de la déesse Ishtar...

Lors du cercle de femmes que j'animais au mois de Février, nous avons voyagé à la rencontre de notre Moi Supérieur. Lorsque sa silhouette m'est apparue, ce nom "Ishtar", m'a été soufflé comme une confidence insaisissable. Ça m'a vraiment troublée car je n'en avais jamais entendu parler (pour ainsi dire, la seule Ishtar que je connaissais était la chanteuse d'Alabina).

Ça résonnait en moi comme une piste à explorer, ce que j'ai commencé à faire, et là.

Ishtar (ou Inanna en sumérien) est une déesse mésopotamienne, très ancienne et visiblement peu connue par chez nous. Symbole de la Femme, déesse de l'Amour et de la Guerre, son nom signifie Étoile et elle est associée à Vénus. On l'appelle "la Reine du Ciel".

Un autre trait saillant de sa « personnalité », plus complexe à cerner, est d'avoir la faculté d'associer les opposés et même de provoquer leur inversion, de briser les interdits. Plus largement, son rôle symbolique {...} est d'être une femme, d'incarner l'image d'un féminin souvent libre de toute tutelle masculine, donc l'inverse de la norme dans une société patriarcale.

Source : Wikipedia

Ces recherches m'ont saisie d'une émotion indescriptible tant ces informations ont résonné fort en moi... sans que je ne le comprenne.

Il y a quelques années, au cours d'une méditation, j'ai reçu mon "nom d'âme". C'est ainsi qu'il s'est présenté et en toute franchise, je trouvais ça bien saugrenu, un nom d'âme. J'ai gardé cela comme un petit mystère. Et voilà que sa signification s'impose dans cette étrange connexion...

Ce qui est d'autant plus fort dans la mécanique des synchronicités, c'est qu'au même moment où cela éclairait ma conscience, nous faisions une petite excursion improvisée dans le village de Moutiers Sainte Marie, surplombé... d'une mystérieuse étoile !

Certains pourront y voir une coïncidence, libre à eux. 

Et c'est sans parler de l'animal-attribut d'Ishtar : le lion... 

Ce lion qui me poursuivait dans mes rêves d'enfant et qui s'est présenté un jour comme étant un totem, un sorte de guide. Lorsque ce type d'info me parvient, j'ai toujours une forme d'interrogation qui me suspend un instant : "C'est quoi ces conneries ?!". Avec le temps, j'ai appris que ce qui importe n'est pas de savoir si l'information est juste ou fausse, mais plutôt de s'interroger sur ce qu'elle appelle en nous.

Si j'avais lu ce livre plus tôt, j'aurais peut-être croisé la route d'Ishtar autrement. Ceci dit toutes ces occurrences sont arrivées au bon moment : celui où je me suis reconnectée à cette part du lion. Ce que j'en retiens est que toutes ces informations ont créé l'impact qui a su initier un nouveau mouvement. Voilà l'essentiel et le plus important.