• Quand on a pris la route, la nuit était déjà tombée. Il racontait ses journées et on divaguait gaiement sur des concepts tout à fait abstraits. 

    On a mangé emmitouflés dans la voiture avant de se précipiter, persuadés d'être en retard, jusqu'au lieu de l'évènement.

    En sortant de la voiture, la portière m'a agressée et je lui ai crié dessus. Il y avait un vent terrible. 

    Je n'aime pas trop ça le vent qui fouette et qui s'acharne, glacial. J'appelle ça "Le Temps d'Apocalypse" parce qu'on a l'impression que quelque chose de terrible va survenir. C'est rarement le cas, si j'ose dire.

    Comme on ne laisse jamais nos affaires au vestiaire, on s'est retrouvés à courir dans le froid, bras nus, jusqu'à l'intérieur.

    Les lumières se sont éteintes et Yaya Herman Düne est d'abord apparu pour un solo à la guitare. Ensuite, ses acolytes l'ont rejoint pour un show classieux, sobre, entraînant. Fabuleux.

    Je les écoute depuis des semaines : dans la voiture, le lit, la rue. N'importe quand, n'importe où, je suis émue.

    C'est frais, beau, virevoletant.

    Et puis ils ont quitté la scène après un rappel pour laisser la place à The Do.

    Les gens s'impatientaient de voir le duo franco-finnois à l'oeuvre et notre binôme a été fichtrement déçu de leur prestation. En trois mot, c'était : insipide, vide, lisse.

    La voix d'Olivia qui peinait à monter dans les aigus qu'on lui connait, les faux départ, les artifices en-veux-tu-en-voilà, du trop tape-à-l'oeil. Trop.

    Ça sentait le phénomène de mode éphémère à plein nez au marketing bien ficelé. Non mais, nullissime, quoi.

    On a dû rester jusqu'à la cinquième chanson et puis on s'est précipités dans le hall pour rencontrer Monsieur Yaya Herman Düne avec qui nous avons échangé trois mots et une petite dédicace.

    Une confrontation avec le vent glacial (bis) plus tard, on se blottissait l'un contre l'autre sous une couette bien épaisse. J'étais sur le point de m'endormir quand j'ai cru entendre Je t'aime.

    C'était la minute niaiseuse, bonsoir.


    votre commentaire
  • Le vêtement glissé à l'intérieur était encore imprégné de parfum. Ce qui d'ordinaire me hérisse le poil, a laissé s'exprimer l'esquisse d'un sourire. Un clin d'oeil inopiné empreint d'une fichue nostalgie. 

    L'odeur en question était pour me rappeler la sienne. J'ai pas encore lavé le machin.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires